En matière de projets de création de sites web, les titulaires de noms de domaine privilégiaient les extensions génériques (.com, .net, .org) ou géographiques (.fr, .es, .be). Le marché des extensions a été ensuite révolutionné par des nouvelles extensions telles que le .mobi pour les sites web mobiles ou le .tel destiné aux coordonnées des entreprises.
Toutefois, l’innovation dans l’univers des extensions de nom de domaine des sites web est loin de s’arrêter. En début 2012, des nombreux utilisateurs réclamaient la libéralisation des extensions. En juin 2012, après des longs débats, ils ont réussi à déposer des dossiers de demande pour de nouvelles extensions auprès de l’ICANN. Selon le président de l’association, le nombre de dossiers déposés s’élève actuellement à 1.900.
Connues sous le nom de gTLD ou « generis top level domains » en anglais, ces nouvelles extensions Internet seront mises en place à l’horizon du mois de juin 2013.
Les nouvelles extensions Internet géographiques
Selon les statistiques, 66% des demandes concernent des extensions géographiques de type .paris, .miami ou encore .nyc pour New York. Leur mise en place sera à l’avantage des restaurants, hôtels, salons de beauté, agences immobilières et nombreux autres acteurs au niveau local. En France, il y a une cinquantaine de candidats pour les nouvelles extensions, dont les plus célèbres sont déjà le .paris ou encore le .bzh.
Le ciblage par secteur d’activité
Les utilisateurs pourront également réaliser un meilleur ciblage par secteur d’activité grâce à ces extensions. C’est notamment le cas des demandes de type .pizza, .book, .blog, .bank, .air ou encore .med. Il y a également 13 candidats pour le .app, dont Google et Amazon font partie.
La puissance des marques
En ce qui concerne les marques, une demande a été déjà faite pour le .canon. Le .cocacola et le .loreal sont également envisageables. Si ces extensions seront mises en place, elles vont devenir un outil webmarketing très puissant, car les marques pourront commercialiser leurs propres extensions.
Malgré ses avantages, le projet de libéralisation des extensions de nom de domaine continue de faire l’objet de nombreuses critiques. Ainsi, certaines grandes marques considèrent que les nouvelles extensions ne vont qu’augmenter le risque de cybersquatting. De plus, ce projet va entraîner des coûts très importants pour les grands groupes.
Parmi les plus grandes critiques des nouvelles extensions, on retrouve Procter & Gamble, Kellogg, HP, Dell ou encore Toyota. Toutes ces sociétés pensent que le projet de libéralisation des extensions Internet sera bénéfique uniquement pour l’AFNIC, qui pourra proposer des nouveaux services de sous-traitance technique et de conseil. Ainsi, l’association pourra augmenter son chiffre d’affaires de 20 ou même 25% d’ici à 2015.